8. MISE EN OEUVRE DE L'INSTALLATION

sous-chapitre 2 : LES POMPES ET SURPRESSEURS

Une fois la position de vos cuves déterminée, il faudra imaginer votre système de pompage et où le positionner, en sachant que la pompe est bien plus « à l’aise » si elle n’est pas au-dessus du réservoir. En fait, une pompe posée au sol, à côté de votre cuve, sera à une hauteur idéale car elle s’amorcera facilement.

La plus grande menace pour une pompe est qu’elle tourne à vide (sans eau).

Il faut aussi préciser qu’une pompe est généralement alimentée avec un tuyau plus gros que sa sortie. On peut généralement alimenter un surpresseur de 1cheval (750 W) avec un tuyau de 32 si ce dernier est court (moins de 10m) et l’eau ressortira dans du 25mm. Pour une distance d’alimentation de plus de 10m, il est préférable de passer en tuyau de 40 mm de diamètre.


Vous avez le choix entre plusieurs modèles de surpresseurs :

1) Les pompes surpresseurs de bateaux en 12 ou 24 volts qui peuvent fonctionner directement sur vos batteries d’installation solaire…bon point pour la résilience car elles fonctionneront même en cas de panne d’onduleur. Cela est toutefois relatif si vous n’avez pas une TRES bonne marque car ces pompes sont généralement moins durables que les vrais surpresseurs et on tombe vite dans le « consommable »…pour les petites installations, donc, surtout que ces pompes ne vous donneront pas un gros débit (10 à 20 l/minute maxi) et vous devrez changer de matériel si vous décidez, plus tard, d’arroser votre jardin… 

Conseillée pour une ou deux personnes maxi et avec des consommations faibles ainsi que des ressources en énergie très limitées. Comptez une pression maxi de 1,5 à 2,5 bars sur un petit tuyau (19 mm).



2) Les surpresseurs 220 V : je n’ai aucune attache avec une quelconque société calédonienne, mais j’utilise des pompes DAB de chez ESQ. C’est une marque qui m’a donné un bon rapport qualité/prix et la fiabilité est au rendez-vous si on « protège » ces surpresseurs convenablement.

Il y a une gamme de trois principaux modèles en 220 V :

a) le surpresseur à réservoir.

Ce surpresseur charge un réservoir (ballon) rempli à moitié d’air qui se comprime et la pompe fonctionne en discontinu selon le « tirage » en eau.

C’est le surpresseur le moins cher et le plus facile à réparer, simplement, le moteur tourne et s’arrête lors de la consommation d’eau et cela engendre aussi des demandes irrégulières sur votre réseau électrique.

Comptez une pression maxi de 2 à 4 bars sur une installation complète pour une puissance absorbée de 750 Watts.

b) la pompe régulée électroniquement,

sans ballon type « Jetly » : elle est sensée s’adapter aux besoins demandés. Dans la réalité, je la préfère en pompe de relevage ou pour le jardin car les variations de débit sont peu « souples » et, personnellement, je trouve que le compromis est peu avantageux. Elle est au même prix qu’un surpresseur de base, mais dispose de protections intégrées comme l’arrêt en cas de carence d’eau…ce qui est appréciable ! Compter une pression maxi de 2 à 5 bars sur une installation complète de maison et 750 Watts de consommation.

c) le surpresseur « Easy Box »

qui utilise la technologie « inverter » avec une bonne fiabilité. C’est la Rolls, mais au prix de la Rolls (180000F) et pour ce budget, vous avez une conso électrique ridicule tout en gardant une pression de 2 à 6 bars selon votre réglage. Le fonctionnement est doux, silencieux et s’adapte à votre demande au robinet. Ce surpresseur peut même se monter en tandem et donner des débits impressionnants en arrosage. Vraiment bien adapté aux installations solaires, c’est un investissement énorme, mais qui vous permettra de moins tirer sur vos batteries et de les conserver plus longtemps…  Par ailleurs, je pense que la durée de vie sera plus longue car cette machine est dotée de toutes les protections et ne tournera pas sans eau ou en cas de difficulté d’amorçage.

En conclusion,

à moins que le liquide qui coule de votre toit ne tienne dans un porte-monnaie, mon conseil ira probablement vers le surpresseur à ballon qui est très « low tech » et tout ce qui est « low tech » reste appréciable car va dans le sens de la résilience. Pensez à protéger cet appareil avec un boîtier électrique (optionnel) qui le coupera en cas de carence en eau…