DOSSIER : Autonomie en eau

Par Paul SUD - 09/2022

1. PREAMBULE 

LIMITES : ce qui suit n’est pas une vérité universelle et n’est que le reflet de MON expérience.

MON EXPERIENCE : 61 ans, études mathématiques et techniques, conception et maintenance industrielle. Constructions diverses, y compris une usine, plusieurs maisons bioclimatiques, navale etc…5 ans de vie sur un bateau à deux en sillonnant le Pacifique. Actuellement sur site autonome en eau (100%) en énergie (100%) et en nourriture (98% ?). Cette expérience est abondamment complétée par celle de ma compagne qui est sensible à la psychologie, à la santé, à la biologie etc...

LE BUT DE PARTAGER CES REFLEXIONS ET EXPERIENCES :

  • Favoriser l’accès à toutes les formes d’autonomies possibles
  • Créer de la cohésion
  • Partager gratuitement des connaissances acquises au fil des essais et erreurs
  • Enrichir mes acquis en écoutant les commentaires de ceux qui voudront bien m’apporter des compléments de réflexions ou d’informations, voire de corriger certaines erreurs.

2. PRIORITES

Dans toute démarche visant à acquérir une certaine forme d’autonomie, il est bon de dégager ses priorités et de veiller à ne pas se focaliser sur un dossier d’importance au détriment des autres dossiers vitaux…

Donc, avant de vous lancer tête baissée dans une installation visant l’autonomie en eau, évaluez bien les autres postes vitaux et avancez en pleine conscience. Comme beaucoup de sujets tournés vers une autonomie, le travail est toujours plus long, plus fastidieux et plus cher que prévu initialement… L’autonomie en eau n’échappe pas à ces contraintes souvent sous-estimées. Je préconise donc de débuter, dans tous les cas de figures, par une installation modeste et qui vise à ne fournir, pour commencer, que l’eau destinée à la consommation humaine et j’englobe : eau pour boire, pour cuisiner, pour la vaisselle et pour les douches. Le plus gros consommateur d’eau domestique étant le jardin et les cultures vivrières, il y a une marche d’escalier ENORME à escalader, en terme de magnitude de l’installation, entre un système qui ne fournit QUE l’eau pour la vie de l’humain ET une installation qui permet d’arroser ses cultures, en additionnel…

Retrouvez ci-dessous les chapitres détaillés :

3. LA PHILOSOPHIE DE CETTE AUTONOMIE

4LA SEQUESTRATION DE L’EAU DE PLUIE

5. ASPECTS MATERIELS DE L'AUTONOMIE

6. L'URGENCE IMPERIEUSE

7. EVALUER LA FAISABILITE

8. LA MISE EN OEUVRE 

POUR INFO, NOS PRIORITES PERSONNELLES POUR L'AUTONOMIE :

En ce qui nous concerne, nous avons identifié 5 priorités à satisfaire. La nature et l’ordre de ces priorités peut varier en fonction des individus et je ne pose ces thèmes que comme un exemple et un ordre qui nous a correspondu…

1) L’autonomie personnelle : il nous a semblé évident qu’une société autonome se construit à partir de briques humaines autonomes. Autonomie émotionnelle/psychologique, autonomie pratique, autonomie d’action et en un minimum de connaissances…ce point est un débat en lui-même et j’avance !

2) La santé : qui repose sur a) les activités physiques adéquates, b) la nourriture que nous consommons et c) l’eau que nous buvons. Ces points sont également des gouffres à discussions et je passe donc aux deux points suivants qui en sont issus directement :

3) L’autonomie en cultures vivrières : circuits courts, de la forêt à notre assiette ou de notre jardin à notre assiette, incluant troque avec les voisins ou troques sur les marchés locaux très proches.

4) L’autonomie en eau de pluie, en eau de forage (si on peut la rendre buvable), ou en eau de rivière si on en a une à proximité.

5) L’autonomie en énergie : l’actualité n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui, quand nous avons décidé d’être autonomes en énergie, mais cela a un sens quand on vise l’autonomie sous toutes ses formes et nous avons opté pour l’énergie solaire. Je sais que certains pourront y trouver à redire, mais ce choix a été fait en pleine conscience et avec des considérations techniques, de place, de fiabilité, de coût total, de résilience, de maintenance et de particularité de l’espace et de facilité d’exploitation. L’énergie touche de près l’autonomie en eau car presque immanquablement, on a besoin d’énergie (pompes) pour mouvoir ou pressuriser l’eau dans un système de plomberie domestique.